Mon sous-commandant Marcos a déposé les armes

Mon sous-commandant Marcos n’a jamais su mes larmes

Sosie de pacotille, proverbe d’emprunt

Dis-moi, qui vois-tu dans ce miroir d’airain ?

 

Quand ton égoïsme prime sur mon armure de fer

Quand ta haute-estime m’envoie droit en enfer

Qui aperçois-tu dans ce regard d’étain

Que la pluie et l’amertume ont tant de fois déteint ?

 

Dont la pluie et ses brumes n’ont plus rien à envier

A l’amertume des grands froids ;

De ces refrains qui se consument

Dans l’acide de mon cœur

Qui suppure.

 

Aujourd’hui,

Mon sous-commandant Marcos a fui

Aujourd’hui,

J’invoque à moi un autre guérillero

 

Qui saura combattre et triompher de mes peurs

Un Ernesto

Qui saura abattre mes peurs et conquérir mon cœur.

 

GeorgesS

Y’a-t-il encore sur notre planète un être humain à aimer…

Toi, tu dis: « Y’a-t-il encore un endroit sur Terre où se cacher ? »

Et moi je dis « Y’a-t-il encore sur Notre planète un être humain à aimer » ?

 

Derrière la course aux emplettes

Ils sont tous là à courir aux vices

A celui qui infligera les pires sévices

Du moment que ses volontés soient satisfaites.

 

C’est si facile aujourd’hui

Cliquer, chatter, posséder puis jeter

Quand aujourd’hui Amour est perverti

Quand aujourd’hui Amour n’a plus de signifié.

 

Y’a-t-il encore sur Notre planète un être humain à aimer

Quand aimer est devenu consommation

Quand on ne cherche plus à connaître

L’autre dans les tréfonds de tout son être ?

 

Quand on ne cherche plus à découvrir

L’autre dans les sillons de son regard

Quand on ne cherche plus à entretenir

La flamme qui nous maintenait éveillés à ces soirs

 

Ces soirs où l’on chantait à l’orée de l’envie

Quand nos mains commençaient à se lier

Ces soirs où l’on ne craignait point la vie

Ni ses douleurs, ses silences qui peuplent les nuits.

 

Où sont passés les chants d’oiseaux

Mains dans la main, cœur contre cœur

A ces destins faits de chaos

Qui sous la peur entonnaient leurs échos ?

 

Où sont passées les ailes de papillons

A mon ventre qui meurtrissaient autrefois

Quand se déployaient les effluves des passions

Et ranimaient en moi la foi ?

 

Y’a-t-il encore sur Notre planète un être humain à aimer ?

Y’a-t-il même encore un Saint à invoquer

Sous les pavés des consommés,

Sous l’inaction des opprimés?

 

Comment a-t-on pu en arriver-là,

Se laisser déposséder

Jusqu’aux sentiments, essence de l’Humain

Face à la piètre virtualité ?

 

Mais l’amour ça se bâtit

Pierre après pierre, cœur contre cœur

Et l’amour ça se nourrit

De jets de pleurs, et de douceurs.

 

Sors un temps regarder l’autre

Avec tes yeux, tes sentiments

Laisse-toi redevenir cet apôtre

Qui jadis existait pleinement.

 

Exister pour de vrai et ressentir à en mourir !

Ne te laisse plus désarmer

Par les écrans, par le progrès

Et redeviens maître de tes désirs.

 

Ne te laisse plus désarmer

Si ce n’est par une Belle Vérité

Qui t’aimera pour qui tu es

Qui t’aimera à en pleurer.

 

Insiste et tu verras

Qu’Amour est la clé

A tes vices, à ton trépas

Source réelle d’Humanité!

 

GeorgesS

 

Les français pleurent…

Les français pleurent depuis des années contre le système gouvernemental et ils votent pour l’un des candidats les moins anti-système.
Les français pleurent contre le libéralisme, ils votent pour l’un des plus libéraux.
Les français pleurent contre la domination de la finance sur notre vie de tous les jours et votent pour un banquier.
Les français pleurent contre l’autocratie européenne, et ils votent pour le candidat de l’Europe.
Plusieurs candidats avaient des propositions visant à changer et révolutionner totalement le système, repartir à zéro… les français n’en ont pas voulu…
On l’appellera bientôt le président des français : il ne représente que 12 % des citoyens du pays.
Les milliardaires français peuvent être fiers de leur peuple : il a bien tout fait comme on lui a dit ; il a bien regardé la télé.
Je n’irai pas au deuxième tour. Je refuse d’y aller avec un pistolet virtuel sur la tempe m’obligeant à voter pour un candidat qui ne porte pas mes idées, dans le seul but de faire obstacle aux fachos. Les français veulent vivre l’état fasciste ? Qu’ils assument… Si les fachos l’emportent, ce sera à cause de ceux qui auront voté pour eux… pas des autres.
Une élection démocratique c’est un vote de représentation pas une course au chantage.
Je vois ça et là des publications reprenant la vieille rengaine/chantage qui ont fait les beaux jours de l’alternance gauche /droite : « Si tu ne votes pas, tu ne te plains pas ». Et bien si : je suis allé voter… et quand bien même : si Macron ou Lepen arrivent au pouvoir, je ne les y ai jamais poussés : je n’ai voté ni pour l’un ni pour l’autre.
Par contre, je pourrai répondre aux personnes qui se plaindront de devoir travailler contre leur gré le dimanche : « tu l’as choisi, tu l’as demandé, moi pas ».

S-F.L.

Pour aller plus loin sur le mode de scrutin électoral français :
le système électoral français fonctionne à la majorité des suffrages exprimés :
« lors des élections législatives, pour être élu au premier tour, un candidat doit recueillir plus de 50 % des suffrages exprimés représentant au minimum 25 % des inscrits. »
(https://fr.wikipedia.org/…/Scrutin_uninominal_majoritaire_à…)
Les votes blancs n’étant pas des votes exprimés : « Les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal. Ils n’entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés, »
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Vote_blanc#Loi_en_vigueur)
Ils n’influencent donc absolument pas le résultat de l’élection. Ce qui signifie in fine, que s’abstenir ou voter blanc est identique (rien n’est pris en compte dans le calcul final). Donc, faire barrage au FN ne peut se faire qu’en votant pour Macron… (on vote pour, on ne vote pas contre. Voter pour lui, c’est clairement lui donner mandat pour diriger en votre nom).
D’où le chantage électoral que je dénonce dans l’article ci-dessus… renforcé par les culpabilisations des « démocrates ».
La seule différence par contre entre le blanc et l’abstention est que voter blanc est une participation au processus électoral. Ca veut dire qu’on est satisfait du système, et donc aucune raison de le changer. L’abstention c’est refuser de cautionner.

« Près des murailles du silence, une mandoline est posée »

« Près des murailles du silence

Une mandoline est posée »

Pouvait-on lire gravé sur le mur d’une cellule de la Gestapo, rue des Saussaies à Paris.

Une mandoline. Symbole de ce chant national qui s’élevait des prisons, qui s’élevait des maquis, qui s’élevait des crayons de ceux qui choisirent de prendre les « armes de la douleur », comme le dit Paul Eluard. Paul Eluard, Louis Aragon, André Breton, Edith Thomas, et tant d’autres. Des hommes et des femmes, poètes et Résistants, poète de la Résistance qui prirent le maquis et leur stylo, un morceau de papier pour lutter, pour dénoncer, pour contourner la censure. Liberté d’expression entamée, libertés en tout genre supprimées. Répression. Dépression. Et j’en passe.

  1. Certains verront le parallèle incongru, grotesque. Non, l’Ami. Si tu ne sais plus lire, je t’apprendrais. Si ta mémoire te fait défaut, je t’aiderais. Mais il est vrai que la peur et le chaos font oublier.

Je te remémorerais, je n’ai rien inventé, j’ai des livres sur le sujet. Je te dirais les causes d’un certain conflit qui vit périr tant d’âmes à cause de leurs idées, à cause de leur naissance, à cause de qui tu sais. Je te dirais que le terreau du Fascisme n’est pas incarné en la personnalité d’un seul et même homme mais est bel et bien en la peur du peuple. Rien n’est rationnel dans la peur et la crise économique de 1929 est bien l’une des causes de l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler. Oui, je t’entends me dire qu’on n’en est pas là. Bien sûr que si. La crise économique de 2008 est justement passée par là. La crise et le reste. Le reste ? Quand l’homme a peur, il doit trouver un responsable. Il doit fustiger quelqu’un ou quelque chose. Et les politiques l’y poussent pour le détourner des failles du pouvoir. Le but du pouvoir n’est plus de servir le peuple, mais les siens et de conserver sa position. Non, le peuple n’est plus souverain. Te souviens-tu du sens de cette allégation ? J’en doute. Ne pas voir la réelle explication. Trop compliquée, trop fatigant. Notamment dans cette société où tout doit aller vite, où tout doit être consommé. La faiblesse est plus facile. La faiblesse prend des tours raccourcis et c’est bien mieux. Oui je m’adresse à toi. A toi, esprit fascisant.

Tu me diras qu’en 2002 votre première victoire fut remportée. Certes. Vote contestataire d’une souffrance populaire ? Souffrance morale et démocratique dans un pays où le peuple n’a plus foi en ses politiques ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le Front national est assumé, ses valeurs revendiquées.

Le Front National ?  Laisse-moi t’expliquer qu’à l’origine, « le Front national ou Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, est un mouvement de la Résistance intérieure française créé par le Parti communiste français (PCF) vers mai 1941 pour irriguer les différentes composantes de la société française dans un esprit d’ouverture vis-à-vis des non-communistes[1] ». A partir de là fut créé le CNE (Comité National des Ecrivains), une branche littéraire du Front National et instiguée par le PCF à Jacques Decour. Mais le Front national se développa véritablement sous l’impulsion de Pierre Villon à la fin 1942.

Tout cela pour dire que vous avez su détourner une organisation à votre profit comme aujourd’hui vous avez su détourner tout un peuple de ses valeurs humaines et républicaines. Tout un peuple ? Non, j’exagère. Il y a toujours eu des adhérents aux lois du Fascisme et aujourd’hui tous les Français ne le vénèrent pas. Nous sommes en démocratie, acceptons les divergences.

Aujourd’hui comme hier, je prends les « armes de la douleur », bien que seule, les autres ont déserté ! Ils ont déserté. La mode n’est pas à l’écriture engagée. La mode est au paraître, à la façade, à l’utilité de tout et tout de suite. Mais la solitude a du bon. La solitude permet la réflexion, le silence et la vue sur l’horizon, sur les possibles et l’évasion…

Prostrés. Ils le sont. Je l’ai été. Mais que faire ? Pour qui voter ? Voter seulement ? Certains se sentent nantis d’un quelconque élan messianique de pousser l’autre au vote contestataire. D’autres à l’abstention. Je sais qui je suis, je sais ce que j’ai à faire. En de telles circonstances, savoir prendre le temps, se poser, se regarder dans les yeux et se dire « Et maintenant, quelle réponse sera la plus appropriée à ce que tu es, à ce dont tu aspires, à tes valeurs ».

Le choix est certes cornélien. Deux candidats, deux axes contre lesquels l’Insoumis se dresse et se bat. D’un côté le Capitalisme, les finances, de l’autre le Fascisme. Ce serait certes se renier, l’un comme l’autre.

La seule chose dont je suis sûre c’est que j’irai voter. Maintenir, brandir la dernière flamme, les dernières cendres d’un semblant démocratique, d’un héritage républicain où les Français acquirent le droit de vote après des siècles de Monarchie absolue et où ce droit fut enfin concédé aux femmes par l’un des pays les plus patriarcaux d’Europe. J’irai voter, oui, tant que ce droit nous est encore donné. Voter quand d’autres peuples demeurent opprimés et lourdement réprimés quand ils réclament ce droit à la liberté. Réprimés de plus en plus à coup de gaz chimiques dans l’indifférence et l’inaction générales. Voter quand des femmes sont encore soumises, destinées à l’oppression, à la servitude et au silence. Quand leur corps doit être caché, dérobé aux regards, signe d’iniquité. Bon sang ! Voter quand les avancées reculent, quand le programme de certains candidats, qui font un score scandaleux malgré leurs actions malhonnêtes, repose sur des propositions rétrogrades et avilissantes.

Oui j’irai voter mais je refuse de me soumettre.

Tous y vont de leur petite obligation et tout « tu dois » est déjà une aliénation à la liberté. Lutter, résister ne veut pas dire obliger. Et quelle pitié de voir ceux-là bourrer leurs FB de liens et de posts pro-quelque chose alors que je n’y vois que la marque de leur inaction. Pensent-ils sincèrement influencer chacun ? Pensent-ils répondre à leur besoin d’expression et d’engagement ? Je n’y vois que du pédantisme, de l’autoglorification de penser que les autres vont lire et suivre ces directions alors que justement l’heure est aux respects des libertés.

Aller manifester m’a paru un temps l’action à entreprendre mais ce serait finalement remettre en cause le vote et les choix démocratiques d’un pays déjà en proie à l’oppression. D’ailleurs, aucune manifestation n’a été organisée par les dirigeants ou organisations, sinon peu.  Mais ne nous dispersons pas, acceptons que chacun vote ou ne vote pas. Ne nous divisons pas. Ce serait justement servir le jeu du FN. Respectons le choix de chacun et essayons de le comprendre. Entendons que certains n’aillent pas voter, que d’autres fassent barrage au FN. Entendons encore que d’autres expriment leurs convictions jusqu’au bout même si celles-ci seront comptabilisées comme nulles. Restons soudés à la manière des pierres de cette bâtisse-Humanité qu’évoquait Saint-Exupéry dans Pilote de guerre. Le régime veut la dispersion du peuple, sa dislocation, et ce pour mieux régner. Il est plus facile de réprimer une société éparse et défaire les valeurs républicaines quand l’Humanité se délie. La plus grande force d’un peuple est de rester uni pour réédifier des décombres les fondements de sa force, de sa foi et de son unité : réédifier cette bâtisse-Humanité à la gueule de ses geôliers ! Le propre même de l’Humain est ses divergences. A nous de les accepter et de ne pas se déchirer quand l’heure se fait grave.

Je finirai sur un point qui m’apeure et m’attriste, cette tendance à la « girouettude ». Le FN qui touche au pouvoir et voilà journalistes et média censurés, réprimandés, expulsés. Se plier aux forces suprêmes pour se sentir comme elles, pour se rallier à une cause sans penser si les valeurs défendues nous conviennent. Comme dirait D. Saez, « L’Homme ne descend pas du singe, plutôt du mouton ».

Alors, plus qu’à l’esprit fascisant, plus haut que l’esprit Insoumis mon camarade, je m’adresse aujourd’hui à l’esprit humain. En toute circonstance, pouvoir se regarder dans une glace, se respecter, se sentir digne de qui l’on est, être en phase avec son humanité…

GeorgesS

 

[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_national_(R%C3%A9sistance)

 

 

Injustice, Injustice, je t’écris!

Injustice, Injustice
Je t’écris !

Laisse-moi te dire deux choses
Laisse-moi te dire ces maux
Qu’en moi tu causes
Quand s’abat ta sentence

Injustice, Injustice
Tu n’es qu’hérésie
La loi n’a pas raison de toi
Tu gouvernes, tu fais foi
Tu t’imposes
Apôtre
De notre magistrature

Tu domines,
Tu voles aux pauvres
Et donnes aux riches
Lancinante torture
Incessante blessure
Tu râpes et vrilles
Tu sers leur dictature

Et j’ai mal
Je suis de ces laissées pour compte
Démunies de leurs biens, de leurs dus
De ce qui leur revient
Pour servir les privilèges, les nantis
Asseoir le siège de la démagogie
De leur hypocrisie

Enchaînée, tenaillée par l’impuissance d’agir
Tu tiens les ficelles de mon état
Mécanisme de pantin
Tu tiens les ficelles de mon désarroi
Face à tout ça
Face à toi
Injustice

Injustice
Je te combats
Je te fais face malgré toi
Ta force inique, ta domination arbitraire
Ta présence délétère…
Tu vis encore, tu sers tout
Base de notre système, dont tu te repais…

Injustice, Injustice
Tu es ce vice qui saigne et crève
L’intègre, le gueux, le pauvre con
Honnête qui se lève chaque matin
Bosser à se briser l’échine pour à peine manger
A sa faim
Pour à peine
Vivre serein
Et finir par se méfier à tendre la main…

Injustice, Injustice
Tu as fait ton temps
Combattue de tout temps
Tu demeures
Par la volonté des crétins, des faibles
Des inquisiteurs

Injustice, Injustice
Je te crache à la gueule
Je me dresse face à toi
Victime de tes méfaits
Aujourd’hui j’en ai assez
Aujourd’hui, je refuse, je hurle
Ta présence

Georgess

Messieurs les politiques, je t’écris

Messieurs les politiques,

Je t’écris !

Je n’ai pas grand-chose à te dire
– C’est vrai –
Mais ce soir l’envie me prit.

Comme ça, comme un verre de vin blanc
Une cigarette
– Plus de gitane –
Roulée
– Mal roulée –
Le tabac qui se barre par les côtés…
Le tabac qui s’empare de tout mon être,
Sur ma langue, de ma raison,
Et embaume ma passion. .
Mais qu’importe ?
La perfection
N’est pas en moi innée,
Ni souhaitée, ni provoquée,
Encore moins invoquée.
Non !
Je ne suis rien,
Je ne suis pas. Un simple pion,
Un paria, Renégat ou va-nu-pieds
Comme tu voudras.

Oui, tu m’as compris, m’as démasquée :
Une de ces gueux que tu méprises
Dont tu tolères la présence
Car nous sommes la source du pouvoir, la source de tes actions
– De ta survie –
Au moins, un temps, le temps des élections.

Une miséreuse
Que tu dédaignes mais sur qui ta vie repose à ses dépends.
Car tu n’es rien,
Sans nous tu ne vaux rien.
C’est cela qui me dérange, c’est cela que je répugne :
La majorité l’emporte, tous ces cons parlent en mon nom.
Ecrasée, étouffée, ma voix est camouflée
Sous la faiblesse
– L’ignorance –
La lâcheté
De ces autres
Qui n’osent plus se révolter.

Un poing levé, un mot noté,
Une phrase
Une rime mal agencée :
C’est au moins ça !

Qui ne dit mot acquiesce !
Qui ne dit maux transgresse
Les lois de notre Constitution,
Les lois selon lesquelles
Ton peuple se doit
De te faire tomber, couler
Dès lors
Que tu ne respectes plus ses intérêts.

Où sont-ils, où sont mes frères ?
Où sont mes sœurs de combat ?
Que font leurs voix
Aux tumultes du chaos,
Dans le froid des profondeurs ?
Se sont-ils tous soumis ?
Se sont-ils tous terrés
Par honte et crainte
De se voir anéantis ?
Se sont-ils tous soumis
Au poids du plus grand nombre
Au poids de la facilité
De ne plus voir, de ne plus penser ?

T’écrire, oui, pourquoi pas, Messieurs les politiques.
T’écrire, pour te savoir, pour te connaître après tout ça.
Pour te comprendre, s’intéresser.
Il parait
Que tu es en vogue ces temps-ci, on parle de toi à la télé.
Et merde ! Je n’ai plus de télé, Je n’ai plus rien, ni plus la foi.
La faim ? Ni plus ni moins. Plutôt la fin de toi !

Te parler, papoter, mais que dire ?
Il est vrai
Ta position est pour moi médire,
Est pour moi procès.
Te parler, converser, te demander ce que tu fous.
Regarde un peu. Regarde un peu de ce côté.
Du mien, que vois-tu ?
Un champ de coqs qui s’entretuent
Qui se battent, se jouent de nous ;
De leurs ébats mènent Perversion
Dans le cœur de leurs gens
Ces gens qui ne comprennent pas,
Qui ne savent plus la conscience d’autres combats,
L’omniscience de la peur et le constat
De leur mortifère indifférence.
Tes gens qui suivent tes débats
Comme ils suivent leurs séries,
Leurs épisodes de téléréalité.
Tout se vend, même l’avenir,
Même l’écho de la fin
De notre République.

Je savais en ton sein le pouvoir,
Mon pouvoir, celui du peuple ;
Celui que l’on t’a confié afin de servir nos intérêts.
Oui, tu m’as démasquée : encore ce miséreux,
Criant plus fort, s’élevant, se croyant pourvu
D’un quelconque élan prophétique,
Profession de foi politique,
Membre de cette procession
Pathétique
De cul-terreux
Terrassés d’un revers de main,
De promesses, de primes. Mais quelle traitrise ! Que de mots vains !
D’aucuns pour se soulever,
D’aucuns pour survire et prétendre
A sa liberté !

Bravo ! Messieurs les politiques !
Si je dois t’écrire c’est pour mieux te célébrer.
Ta victoire, ta force, ta duperie.
Tu as gagné.
Bravo ! Chapeau bas !
Les lois sont à l’injustice, à la corruption, à une société inique.
On a perdu, on a baissé les armes, on s’est vendus.
Où sont mes frères, où sont mes sœurs ?
Me reviennent les échos de mes appels,
L’écho de mon rappel
A la Résistance !

Messieurs les politiques,
Regarde-toi, tu es perdu,
Regarde-nous on ne vote plus.
Ta victoire repose sur un charnier branlant.
En toi, on ne croit plus.
Tel le Dieu d’une Eglise pervertie,
Prostituée à l’ignorance,
Tu brandis ton culte à la face des pénitents
Défroqués !
Abêtis par la peur d’être punis,
Par la peur d’être dévêtus
De toute croyance rassurante
De ces chaînes
Qui compromettent
Qui emprisonnent
Qui privent de l’allégeance
A la foi en l’Homme
A la foi en le partage
En la liberté et en l’espoir
De marcher
Dans le sillon de nos ancêtres,
A la lueur de la paix.
Dans l’ombre de ces êtres
Aujourd’hui
Nous ne sommes que des poupées
De cire, de chiffons,
Amnésiques, paralytiques !
Messieurs les politiques,
Tu as fait de nous tes marionnettes
Dont les membres sclérosés
Ploient sous l’obscurantisme
De tes réflexions atrophiées
Qui pèsent à nos reins,
Dont chacun a su faire sien
Par pure facilité.
Ficelles arrachées dans cet entrain
De nous corrompre,
L’injustice à vos mannettes
Contrôlée par tes bouffons
Oui, toi guignol,
Tu te balances et tu te pends
A nos ficelles de misère
Nos ficelles que je veux rompre
Pour rendre l’Homme à l’Etre humain.

Messieurs les politiques
Sur cette fin
Je te salue
Comme je salue Marie
Comme je salue ma France
Marianne en un sens
Marianne la lance au poing
Le poing brandi
Je te salue ma France
Ma Pervertie
Ma nonchalance
Je te veux bénie
Sortie de cette torpeur
Jolie à épouser
Merveille à vénérer

Messieurs les politiques
Fais preuve d’intégrité
Fais preuve de déférence
Envers ton peuple souverain
Prosterne-toi, tu nous dois ça !

Georgess 21/03/17

Le sens du partage

Bientôt les fêtes de fin d’année… synonymes de relâche professionnelle, de moments où renouer avec le contact humain, le partage et le don.

Quand on y regarde bien, est surtout venu le temps du don financier… Qu’est ce qui fait tourner la petite planète Noël ??? Le fric… rien que le fric… Si vous n’en êtes pas convaincu, c’est que vous n’êtes pas sorti faire vos courses de Noël dans les magasins.
Partout des affiches, des prix, des prétextes pour vous inciter à donner toujours plus à vos proches… sachant que ce faisant, vous donnerez avant-tout au consumérisme.

Ce mois-ci plus particulièrement, mais en règle générale, la société qui se veut généreuse et protectrice, notamment des plus faibles, prône la charité (partage de l’argent), partage de l’amour d’autrui (compassion, amitié), partage sociaux (entr’aide entre voisins, bénévolats, etc).

Si on y regarde de plus près, il n’y a qu’une chose dont non seulement on ne prône pas le partage, mais dont on le bannit ou tout au moins on l’occulte : le partage du sexe.

Il est vrai qu’à première vue, cela ne rapporte rien, ni à l’Etat, ni aux grandes entreprises… excepté les vendeurs de préservatifs. Pire : c’est quasiment la seule activité qui demeure gratuite.

Certes le spectre du SIDA et autres maladies n’a rien arrangé à la chose, mais il est clair que dans notre société, la sexualité, c’est à 2, au sein d’un couple clairement identifié, point barre… et encore, cela n’est que tout récemment qu’on a commencé à admettre que le couple pouvait se constituer de personnes de même sexe. D’ailleurs, si les 3 grandes religions monothéistes sont en désaccord sur beaucoup de choses, il y a un point sur lequel elles s’accordent comme larrons en foire : l’encadrement strict des pratiques sexuelles, en les limitant, au passage, à leurs fonctions procréatrices. Elles ont très peu évolué sur la question en 2000 ans.

Tout cela laisse penser que malgré le fait qu’on n’ait jamais considéré la société comme aussi sexualisée qu’actuellement, le sexe est encore non seulement tabou, mais carrément perçu comme dégradant, d’autant plus avec l’accent porté sur les crimes sexuels, largement mis en avant par rapport aux autres types d’agressions : physiques, meurtres, vols, etc.

L’acte est jugé comme si l’agression comportait un bonus de décadence par rapport aux autres si elle est d’ordre sexuel. On peut d’ailleurs voir que les personnalité publiques, sont plus facilement mises sur la touche suite à une affaire sexuelle (vraie ou fausse) que lorsqu’ils/elles sont impliqué(e)s dans une affaire de drogue, banditisme ou même de scandales financiers.

Bref, le sexe, c’est sale, et cela ne se pratique qu’en couple… et au sein du couple… Hors de question d’aller papillonner ailleurs. Vous êtes mal tombé question partenaire ? Vous vivez le parfait amour mais vous souhaiteriez un peu de variations dans votre vie intime (après tout nous ne sommes plus au début du XX ème siècle… et quand on regarde les statistiques des relations extra-conjugales, on se dit que la limitation au couple semble trop restrictive pour l’humain du XXIème siècle) ? Tant pis pour vous… la solution c’est le divorce, même si les conséquences dépassent largement la faute. Ca rapporte des milliers d’euros aux avocats, et tout autant de TVA à l’Etat… Vous n’imaginez pas qu’on va vous laisser badiner gratuitement non ? Quand bien même cela ferait partie des jeux consentis au sein du couple, cela est tout juste toléré… tant que les pratiques ne font pas trop de bruits.

Et si on n’est pas en couple, comment fait-on ?
La réponse est simple : on ne fait pas ! La religion interdit les pratiques solitaires et on doit reconnaitre à ce niveau qu’elle reste cohérente avec ses valeurs de partage… L’Etat s’en fout et semble considérer que la pratique est largement satisfaisante… au pire, allez sur internet… C’est toujours de la TVA engrangée, entre les abonnements aux sites, les verres et restos payés lors des premières rencontres pour faire connaissance…

C’est oublier que certaines personnes sont dans un état de misère sexuelle et que tous ces moyens ne permettent pas de rencontrer un/une partenaire. Là encore point de salut. Depuis que l’Etat s’est placé en sauveur de la cause féminine, aveuglé par sa quête, la sexualité tarifée est devenue totalement inacceptable. Parce que des femmes sont exploitées et réduites à l’état d’esclaves sexuelles, ce qui est bien sûr inacceptable et intolérable, on considère que l’acte sexuel rémunéré doit être interdit en général dans notre société. On oublie que 10% des prostitués sont des hommes. On refuse également d’admettre que des femmes ont sciemment pris la décision de louer leurs services, parfois très occasionnellement, préférant une activité où elles sont leur propre patron à un excellent tarif horaire plutôt que de se faire exploiter par une multinationale, une quarantaine d’heure par semaine, au salaire minimum légal, permettant à peine de vivre. Il est actuellement socialement toujours plus glorieux de gagner sa vie comme égoutier en pataugeant dans la fange à longueur de journées, en épilant les parties intimes d’autrui ou en curant des ongles jaunis dans un institut de podologie que de boire une coupe de champagne dans un palace avant de s’y allonger une trentaine de minutes contre quelques billets.

L’enfer étant pavé de bonnes intentions, la société préfère assumer un patriarcat moral sur les femmes, leur dictant ce qu’elle leur autorise à faire ou non de leur corps, plutôt qu’accepter de reconnaître qu’une femme puisse souhaiter, sincèrement et de son plein gré, monnayer sa vertu. La société ne se rend pas compte qu’elle aliène la femme en la cantonnant à son éternel statut de pureté virginale et immaculée, surfaite et dépassée…

Cependant, la société a pris conscience il y a peu du grand écart philosophique qu’elle était en train d’effectuer : un grand nombre de personnes handicapées n’ont pas accès à la sexualité. Il est en effet difficile de rencontrer des partenaires lorsqu’on a des difficultés à s’insérer dans la société, se déplacer, communiquer, ou d’une manière générale à rencontrer d’autres personnes. A ces difficultés, s’ajoutent pour d’autres des difficultés à séduire de par la nature même de leur handicap. L’accès à une sexualité satisfaisante est donc pleine d’embûches pour ces personnes. Partant du principe qu’être humain à part entière c’est aussi avoir une vie sexuelle, il est clair que les relations sexuelles tarifées seraient une solution, au moins partielle, pour une partie de cette population en difficulté. Mais quand la société se pose de manière dogmatique en choisissant une cause pour étendard, sans en juger toute la portée, impossible pour elle d’opter pour le compromis, même pour d’autres causes aussi justes soient-elles.

En cette période de fêtes donc, profitez-bien, bonnes gens, amusez-vous, ripaillez, dépensez sans compter… mais en prenant garde à ne point écorner les tabous. Noël c’est la fête des commerçants et des enfants, plus rarement des adultes à qui on fait oublier par quel moyen ils sont devenus parents.

Quant à moi, je vous conseillerai plutôt d’opter pour un partage de plaisirs. N’est-ce pas la bonne période pour s’aimer les uns les autres ? A 2 ou plus, au sein de votre couple ou en dehors, quels que soient le sexe de votre/vos partenaire(s), sa(leur) couleur de peau, ses valeurs morales, choisissez votre liberté sexuelle.

S-F. L.

Marine n’aura pas Marianne !

Marine n’aura pas Marianne !
J’en fais le pieux serment
Et même si quelques manants
Veillent à souiller son testament.

Comment la vie, comment le sang
Arrachés, il y a de cela fort longtemps,
Pourrait se perdre dans le néant
De la peur, de l’Inconscient ?

Marine n’aura pas Marianne !
J’en fais acte de foi
Et même si quelques victoires
Viennent ternir son bel émoi.

Quand la patrie perd la partie
Quand le peuple s’ébat de rien
Quand la nuit revient parmi
Les affres de l’être humain

A quelle Vierge se vouer ?
Et quel ange d’ici-bas,
Quand Marine ferait la loi,
Viendra baiser mon front béni,
Viendra me prendre par le bras ?

Devant quelle Sainte s’agenouiller ?
Et quel maître de la Voie,
Quand le pays sera à sang,
Osera me présenter un signe de croix ?

A quelle pute se donner,
A quelle gueuse se pervertir,
Sur quel buste déverser
Toutes les larmes de l’Empire…

Vers quel prophète se tourner
Quand le noir fera de toi
Ce qu’il fit de leurs aïeux
En 1933 !

A quel juge quémander,
Si Marine vainc Marianne,
Dans la cachot de la Mémoire outragée
Miséricorde ! Un peu de grâce ?

A quel tyran, de quel Christ,
Si Marine vainc Marianne,
Crucifié ou renversé,
A leur cœur tendre rendre âme ?

Dans le chaos de notre Histoire,
Dans les cris des barricades,
Quel gavroche pour sacrifice,
Quels refrains, quels supplices ?

Vierge Païenne, Vierge du Peuple :
Dénudée, Donnes ton sein,
Tu abreuves, tu es la Sainte
En qui, éternellement, je crois !

Relève toi, rhabille-toi !
Combien d’étendards ont-ils brandis ?
Combien de poings levés,
Et tant de mains meurtries ?

Combien même la patrie
Se verra tourmentée
Qui osera encore scander
« Lève-toi ma Liberté ! »

Marianne redresse-toi !
Brandis ton glaive
Prends-nous la main
Et mène-nous
Vers tes vertueux lendemains.

Non ! Marine n’aura pas Marianne !
Ton buste dans la main,
Mon cœur dans le tien
Et tes prières sur mes lèvres

Femme éternelle
Mère des nôtres
Ma citadelle
Nous sommes tes apôtres…

Georgess

E-quoi ??!!!! Aidez-moi, le « geek sport » est là.

Première soirée d’automne, le froid dehors, petite lumière tamisée, un bon repas avalé, il ne manquait que le feu dans la cheminée et on se serait cru dans la famille Ingalls. Bien décidée à terminer le dernier livre entamé je m’installe confortablement dans le canapé auprès de mon bien-aimé. Ce dernier regarde un match de foot à la télé. Ce n’est pas son sport favori mais « grande rencontre oblige ».

Me voilà donc prête à découvrir le secret du masque de fer (en fait il n’en sera rien, je me suis faite avoir comme une débutante par un titre aguicheur dont les éditeurs ont le secret mais ce n’est pas là le propos). Plongée dans ma lecture j’en suis extirpée de force par les hurlements des commentateurs qui s’extasient devant le dernier but marqué par l’équipe du PSG. Je lève donc le nez, curieuse de voir cet exploit technique. Le terrain de foot est bien là, les équipes semblent au complet mais quelque chose ne sonne pas comme d’habitude. Peu importe, ça ne m’intéresse pas, découvrir l’identité du porteur de ce masque d’acier, de bronze ou de cuir attise davantage ma curiosité. Il faudra que sonne l’heure de la « mi-temps » pour que je découvre non pas la solution de cette énigme historique mais plutôt cette « fausse note » qui avait raisonné lors de ce fameux but. Les chroniqueurs sont sur le plateau, littéralement assoiffés par leur flot de commentaires sportifs, mais on n’interview pas ni quelques joueurs, ni l’entraîneur ! « C’est quoi ce match que tu regardes ? » En fait il était plus intéressé par ses lectures sur internet que par le match, j’aurais dû tiquer. Mais en posant cette question je ne pensais pas que la réponse aller me sidérer à ce point, m’interloquer, que dis-je me stupéfaire !!! J’étais entrain d’assister à la finale de la coupe du monde e-sport de Fifa 17 !!!

« Donc si je comprends bien, on est entrain de diffuser à la télé et tu es entrain de plus ou moins regarder, sur une chaîne de la TNT, donc payante par le biais de la redevance télé, un match virtuel de foot !!! » Voilà c’est ça, confirmation m’est donnée. Non pas que je ne respecte ni les joueurs ni les spectateurs, mais n’y a-t-il pas suffisamment en France et au travers du monde tout un tas d’athlètes, des vrais, qui mériteraient autant d’éloges et d’engouement ?!

Toujours interrogative et dubitative mais surtout curieuse d’en savoir plus,  je me décide à m’intéresser à ce qui semble être un « truc du moment ». Je fais des bonds !!! On commente les prouesses physiques, tactiques et techniques des footballeurs ! Non, mais non !!! Ce n’est pas Cavani là sur le terrain, c’est juste un mec, assis derrière son écran, entrain de le diriger avec sa manette !!! Ce n’est pas non plus la cohésion de l’équipe que l’on salue mais la capacité du-dit mec à regrouper les « bonshommes » sur l’écran !!! Le chronomètre continue de tourner et mon incrédulité n’en est qu’augmentée. Arrive l’heure du coup de sifflet final (donné par un arbitre dirigé par le logiciel bien sûr) et la salle est en folie. Parce qu’en plus, cette parodie de rencontre sportive est diffusée dans une immense salle, pleine à craquer, remplie de supporters, et des vrais cette fois-ci ! C’est l’équipe du PSG qui sort vainqueur de cette finale. Non, mais non !!! C’est juste l’équipe d’un fan de console de jeux qui passe des heures à s’entraîner. Non, mais non !!! Il ne s’entraîne pas !!! Les sportifs s’entraînent, les musiciens et comédiens répètent mais eux ne s’entraînent pas, ils jouent. J’en peux plus, c’est au-dessus de mes capacités, de mon ouverture d’esprit. Vient le moment de questionner le grand gagnant sur son match : « J’ai su gérer le match sur la durée. L’équipe adverse n’a pas déméritée mais on (Non, mais non !!! Il n’y a pas de « on », tu es tout seul devant ton écran !!! ») on a su rester solide jusqu’à la fin. Il va bientôt nous expliquer qu’il commençait à avoir des crampes mais que sont kiné l a bien soulagé !!! Si ça se trouve dans quelques mois on va s’apercevoir que le match était truqué ou les joueurs dopés ??!!

Sachez, chers lecteurs, que je ne critique pas ici le fait de jouer à la console, il m’arrive de jouer et de me prendre au jeu. Ca ne m’amuse pas beaucoup mais je peux aussi regarder des amis jouer. Ce que j’ai du mal à comprendre c’est qu’un tel jeu soit diffusé à la télé comme s’il s’agissait d’un réel match de foot ; qu’on s’enthousiasme pour un joueur de console au détriment des prouesses d’un sportif (de haut niveau ou pas) ; qu’on mobilise un créneau dans la grille des programmes pour promouvoir un jeu vidéo alors que certains sports, des vrais ne sont jamais ou très peu médiatisés.

Quel plaisir tire-t-on à regarder du sport virtuel ? Peut-on avoir autant d’admiration pour celui qui dirige les joueurs d’un coup de manette magique que pour celui qui s’entraîne, fait preuve d’abnégation pour parvenir, parfois à l’exploit aussi personnel soit il ? Les médias vont-ils céder face à ce nouveau public et céder davantage au chantage du sponsor des grandes marques de jeux vidéo ?

J’aime comprendre les choses, les attitudes et les comportements  quels qu’ils soient, mais là le sens m’échappe. Sans doute ne faut-il pas chercher du rationnel partout mais quand même, ce phénomène m’intrigue alors j’en appelle à vous, chers lecteurs. Si vous avez des explications, que vous aimez regarder le e-sport et que vous souhaitez partager vos « arguments », n’hésitez pas à commenter sur le blog ou la page Facebook de la Musaraigne. Il n’y a, vous l’aurez j’espère compris, pas de jugement dans mon propos, simplement une incompréhension que je cherche à lever. Un échange avec vous sera donc le bienvenu si vous le souhaitez bien sûr.

Elvis.

Portrait: le Chasse-canon.

Vous l’avez sans doute déjà rencontré, peut-être vous a-t-il même abordé. Il n’est pas remarquable au premier abord et pourtant tout le monde le connaît. Parfois méprisé, souvent laissé pour compte, il méritait, me semble-t-il, un petit article afin de mieux le cerner et surtout le considérer.

Où le rencontrer ?

Si vous êtes plutôt citadin d’une grande ville, croiser son chemin sera plus rare mais pas impossible. Le Chasse-canon préfère le calme de la campagne, des villages ou des petites villes. Peut-être y trouve-t-il davantage de convivialité. A l’angle d’une rue commerçante, devant chez lui, à un croisement ou devant le café du coin, le Chasse-canon est mobile mais pas nomade pour autant. Il a ses repères, ses habitudes et n’en déroge que très rarement.

Comment le reconnaître ?

Il ne porte pas de véritable uniforme, mais le Chasse-canon revêt souvent une tenue de travail type « bleu de travail » ou alors un jeans bleu avec un blouson. La casquette lui va bien mais elle n’est pas obligatoire et peut varier en fonction des saisons.

Notre ami passe une partie de son temps libre (le Chasse-canon travaille encore parfois) à déambuler nonchalamment aux grés de ses rencontres. On le croisera donc certainement en été mais si vous n’avez pas l’occasion de passer devant lui, sa rencontre sera plus rare en hiver où il préfère rester assis devant chez lui, devant le café ou sur un banc confortable.

Il salue souvent les gens qu’il croise, d’un geste de la tête ou d’un « Bonjour m’sieur dame ». Rustre au premier abord notre personnage n’en est pas moins poli, chaleureux et accueillant. Il cherche à établir, maintenir le lien social en privilégiant ses amis, ses voisins, les gens de la commune. C’est pour cela qu’il erre, cherche et s’empresse de lâcher un « T’en bois un ?! » à la première connaissance croisée. Non le Chasse-canon n’est pas tombé dans l’alcoolisme.  En partageant un verre de vin ou une bière, il se délecte d’un peu de compagnie et profite de ce moment convivial pour prendre des nouvelles du pays, de la famille, et propose souvent ses services pour un peu de mécanique ou de jardinage.

Et oui, il est tellement sympathique qu’il en est attachant le bougre ! Mais bougre pas si bougre. Celui qui nous paraît ours est en fait un nounours ! Très ouvert aux sujets d’actualité il est curieux de connaitre les nouvelles tendances même si elles le dépassent parfois. A la recherche de contact humain, de discussions parfois houleuses et de moments conviviaux, il est parfois berné, souvent abusé. Prêt à beaucoup pour un simple moment passé ensemble, il « rince » souvent ses « copains » qui lui promettent de « payer la prochaine ».

S’il est un peu méfiant, c’est plus par timidité. Souvent moqué, cet homme plein d’humanité sera ravi de vous renseigner sur les richesses locales ou de partager avec vous un petit moment plein de simplicité. Le « Chasse-canon » n’est donc pas, vous l’aurez j’espère compris, un quolibet mais le nom de ce Personnage si célèbre et pourtant si rare croisé aux quatre coins de notre « Douce France ».

La prochaine fois que vous le croisez, essayez peut-être d’aller au-delà des préjugés et de l’indifférence, ses valeurs n’en seront que renforcées.

 

Elvis.